Pas trop le temps de bloguer en ce moment...
Pour ma part je ne partage pas cette position.
Pour une raison de fond d'abord :
Je pense qu'on ne pourra rien reconstruire politiquement à gauche, à gauche du PS dans le courant révolutionnaire, sans avoir une stratégie d'alliance avec le PS ou ses avatars...
On peut se faire plaisir, et pour une large part avoir même raison en affirmant que le PS n'est plus de gauche, "centriste" (ce que par contre je ne crois pas) etc...
On peut dire que le peuple, les électeurs les citoyens sont des enfants au mieux "des adolescents" (autrefois on maudissait les dieux d'un sort trop funeste aujourd'hui on maudit l'électeur...) je pense que justement c'est cette attitude de dénégation qui nous enferme dans une posture infantilisante...
Car on ne peut nier qu'historiquement le PS (ou la sfio autrefois) a représenté et représente encore des couches sociales nombreuses, sans lesquelles la construction d'un bloc historique conduisant le changement est impossible. Et les dirigeant communiste des années 60 avaient l'intelligence de le comprendre : il savait que les PCF, pourtant hégémonique, ne pourrait construire seul ce bloc social et c'est aussi pour cela, par exemple, que des candidats communistes se sont désisté en 1967 pour des candidats socialiste arrivés pourtant en seconde position. En Italie, le monopole à gauche du PCI était justement un grave obstacle sur la constitution d'une alternative. Et aujourd'hui non seulement l"hégémonie du PS, mais sa volonté stupide d'éradiquer les représentant (même affaiblis comme le PCF) des couches sociales populaires qu'il a pourtant du mal à agréger est un facteur partiellement explicatif de ses défaites successives...
Bien sur il est nécessaire de dénoncer les dérives droitière et social-libérale du courant socialistes et en tout cas de refuser d'apparaître comme étant à la remorque du PS avec comme seul but de sauver quelques meubles (vermoulus).
Reconstruire le courant communiste doit se faire à la fois contre le PS et à la fois, non pas avec, mais dans une perspective de constitution d'un nouveau bloc social incluant la mouvance sociale-démocrate...
Dans l'état des choses actuel, qui nécessite la réaffirmation de notre caractère antagoniste, parce qu'il faut reconstruire un courant porteur d'une perspective socialiste et communiste, je suis en général pour des listes autonomes PCF aux élections (régionales, européennes...) comme j'étais favorable à un candidat communiste aux présidentielles.
Pour les municipales, le problème se pose un peu différemment. D’abord parce que la règle depuis au moins 1977, ce sont des listes communes de
En outre, on ne peut accepter le cœur léger de faire perdre des municipalités dirigées par les communistes. On a pu voir récemment comment un maire communiste décidé, je veux parler d’André Gérin à Vénissieux, a pu imposer un arrêté anti coupure d’eau et d’électricité.
Et même je ne crois pas que nous ayons beaucoup à gagner politiquement (et les citoyens et les couches populaires encore moins) à faire perdre au profit de la droite des municipalités dirigées par des socialistes, plus encore dans une conjoncture dominée par une droite revancharde et ultra réactionnaire. (Et bien sur je ne parle pas du problème de l’argent et des moyens).
Pour résumer, grosso modo, je suis pour la présentation de liste d’union dans la plupart des municipalités et que cela se fasse dans le cadre d’un accord national.
Je n’ai a priori pas de position différente pour Paris, même si effectivement la perspective de listes autonomes peut plus légitimement se poser qu’ailleurs, compte tenue de la politisation des enjeux locaux dans
D’autant plus que je ne suis pas persuadé que les élus communistes aient marqué d’une empreinte communiste satisfaisante leur mandat, qu’ils soient identifiés, même en appartenant à la majorité municipale, comme une force porteuse d’une politique différente de celle du PS pour Paris (les verts réussissent bien mieux cela ...).
Alors avant de poser l’autonomie comme principe, construisons notre projet pour Paris, faisons le bilan critique de notre participation à la municipalité parisienne et choisissons notre mode d’intervention dans la campagne (dans des listes unitaires avec le PS ou non).
En tout cas débattons-en…
Caius