On ne peut que se réjouir de la libération d’Ingrid Bétancourt, pour elle, pour sa famille, je pense en particulier à sa mère, à ses enfants. Mais parce qu’ils ont souffert, il comprendront qu’il n’existe pas de véritable joie quand d’autres s’enfoncent dans l’enfer. Tous les être humains se vallent et ceux dont les médias se préoccupent ont le même coeur, la même valeur que le pauvre homme ou la pauvre femme qui meurt en silence, celui que l’on torture, ou cette paysanne que l’on viole, ce syndicaliste assassiné. Je ne peux m’empêcher de penser que tout ce qui renforce Uribe et son sytème mafieux se paye en crimes et larmes pour une population colombienne, déplacée à travers un territoire, soumise à la violence. Les otages sont en bonne santé, j’aimerais pouvoir en dire autant de ceux qui croupissent dans les prisons d’Uribe.
Je revois ce match de foot où le ballon était dégonflé, il s’agissait d’une tête avec laquelle jouaient les paramilitaires et l’armée colombienne.
Donc ce soir réjouissons-nous, mais n’oublions pas le peuple colombien otage des paramilitaires, des trafiquants de drogue, de l’armée nord-américaine. N’oublions pas qui est uribe, la manière dont il menace ses voisins pour le compte des Etats-Unis.
Danielle Bleitrach sur le blog Changement de société