dimanche 15 juillet 2007

C. LAGARDE ERRE

ou
Comment la nouvelle « dame de fer » du l’UMP-MEDEF
Mène son combat patronal aux cris de « à bas la lutte de classe » (ouvrière)

par Georges Gastaud, philosophe

"Le Ministre de l’Economie et des Finances, figure de Businesseurope, candidate présumée au rôle de « Dame de fer » française, Madame Christine Lagarde a lu ce 10 juillet un véritable Manifeste du parti patronal devant des députés UMP enthousiastes. Elle y dénonce avec virulence le « Droit à la paresse » du socialiste Paul Lafargue (1880) et la « lutte des classes » de Marx ; elle y fustige les chômeurs et autres « assistés » et elle termine par des propos qui se veulent assassins contre les intellectuels français et contre… l’activité même de penser ! Ce brûlot réactionnaire vise à justifier la stratégie sarkozyste de « rupture » qui va se traduire pêle-mêle dès cet été par la casse du droit de grève, par la franchise sur les remboursements médicaux, la mise en concurrence des universités, la suppression de 30 000 postes dans la fonction publique (dont 17 000 dans l’enseignement public !), la vente à la criée du capital public de France Télécom, la privatisation accélérée de GDF et d’EDF, la libéralisation des activités postales, le feu vert donné aux actionnaires de Danone pour vendre aux fonds de pension ce fleuron de l’agroalimentaire français, par de nouvelles attaques contre le code du travail, par la création d’une garde prétorienne (fusion du GIGN et de la garde présidentielle !) et, cerise sur le gâteau de cette revanche sur 89, 36, 45 et 68, par le lancement de la constitution européenne bis rédigée par Merkel et contresignée par son féal Sarkozy au mépris du 29 mai 2005.

Face à ces attaques antisociales et antinationales d’une brutalité sans égal depuis 39/40, les intellectuels marxistes, -qu’ils soient de formation universitaire et/ou de formation militante-, se doivent de mettre en pratique la devise de Georges Politzer, ce professeur de philosophie communiste qui releva le drapeau des Lumières et de la Pensée en 1940, et qui fut pour cela livré aux bourreaux nazis par le gouvernement « français » de capitulation nationale : « l’esprit critique, l’indépendance intellectuelle ne consistent pas à céder à la réaction, mais à ne pas lui céder », écrivait alors Politzer." (...)

lire la suite de ce texte décapant sur "changement de société"

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