"La lecture du livre de Badiou a été pour moi l’occasion d’une véritable conversion. Une conversion non religieuse donc pouvant être résumée par la phrase de la « révélation » : « tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais pas déjà trouvé ». Je sortais comme vous tous déprimée de l’élection présidentielle, j’ai écris sur ce blog un article intitulé la nausée, je suis restée plusieurs mois dans cet état mais déjà j’avais décidé avec votre aide de décrypter la pornographie des idées reçues.
La lecture du livre de Badiou me donna des concepts pour penser mes impressions. Là encore révélation, cette révélation que je partage avec Badiou et qui fonde notre communisme, ce bonheur d’avoir rencontré l’histoire, presque la révolution. L’illumination comme le dirait Rimbaud. Cette joie aussi qui fut la notre quand sarkozy a donné nom à la peur des possèdants: mai 68. Le spectre de Marx, celui du communisme rodait encore: il hantait le monde, ils avaient encore peur, nous étions encore forts, plus forts que les crétins de la gauche, les “dirigeants” liquidateurs ne l’estimaient. En lisant ce petit livre alors que je terminais le notre sur l’aventure du socialisme, cette aventure où “l’homme prit grandeur nature”, j’adhérais pour la première fois depuis longtemps à des propos . Pas à une idée, celle-ci demeurait au fond de moi avec une force intacts puisqu’il s’agissait du communisme, mais à une méthode de pensée face à une situation au demeurant navrante, l’impasse de ma propre impuissance. Faute d’un organisation et de la possibilité à travers elle de donner à mon communisme l’épaisseur du réel.
J’étais, je suis, de plus en plus convaincue que le communisme est la justice ou son espérance sans laquelle ma vie n’a plus de sens, le monde actuel est une simple porcherie, où les êtres humains à l’inverse des porcs conservent dans leur soues quelques encombrants états d’âme, quelques moralisations hypocrites qui les rendent de surcroît sadiques, parce que la logique de l’acceptation des idées reçues du capitalisme c’est demain se retrouver en train de tolérer des camps de concentration où l’on torture dans des faubourgs, derrière des murs que l’on construit pour nous séparer des “méchants”, de la sous humanité coupable d’être…."
La suite de l'article sur le blog de Danielle Bleitrach
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