jeudi 4 juillet 2013

Les pirates...


Il semble qu'il y ait actuellement une frénésie destructrice du droit international de la part des pays du bloc occidental. L'ensemble des actuels gouvernements néo cons, qui semblent chercher leur inspiration dans la pensée Georges Bush Jr - je veux parler en particuliers des gouvernements formellement conservateurs au Royaume Uni, formellement "socialistes" en France, voire formellement démocratiques en Italie (sans compter les pays à souveraineté limitée et sous protectorat des représentants des banquiers internationaux, comme le Portugal ou l'Espagne...) - ont décidé d'instaurer la piraterie comme norme des relations internationales. On l'avait vu de manière implicite dans l'invasion coloniale de la Libye (avec l'aide de l'ancienne puissance coloniale et celle de la puissance dominante d'après l'indépendance)  puis avec l'alliance islamo occidentale contre l'Etat Syrien (avec là encore, en pointe, l'ancienne puissance coloniale). Mais nous basculons franchement dans la piraterie explicite avec le détournement de l'avion du président bolivien, au nom de la défense du système généralisé de surveillance et de violation de la vie des individus par les Etats-Unis (leur maître à tous). Les "socialistes" français ont donc décidé de renouer avec les pages les plus glorieuses de leur histoire celles qui les vit voter majoritairement les pleins pouvoirs à Pétain, celles qui les vit approuver les accords de Munich, celles des expéditions coloniales et de la torture en Algérie (et ailleurs).. Et sans doute le désir de renouer avec les grandeurs du temps de Guy Mollet leur permet-elle de réitérer ce premier grand acte de piraterie aérienne que fut le détournement d'un l'avion affrété par le Maroc et transportant les  dirigeants du FLN. Mais avouons que Hollande (encore une fois) surpasse son prédécesseur : il détourne un avion protégé par le droit international et l'immunité accordé aux chef d'Etat. Bien sur il s'agit d'un petit Etat, et en plus dirigé par un indigène. La Grande France ne va pas s'embarrasser de ce genre de détail.  Il est vrai que quand l'on choisit la voie de l'abjection il n'y a pas de limite... 

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