Il semble qu'il y
ait actuellement une frénésie destructrice du droit international de la part
des pays du bloc occidental. L'ensemble des actuels gouvernements néo cons, qui
semblent chercher leur inspiration dans la pensée Georges Bush Jr - je veux
parler en particuliers des gouvernements formellement conservateurs au Royaume
Uni, formellement "socialistes" en France, voire formellement
démocratiques en Italie (sans compter les pays à souveraineté limitée et sous
protectorat des représentants des banquiers internationaux, comme le Portugal ou l'Espagne...) - ont décidé d'instaurer la piraterie comme norme des relations
internationales. On l'avait vu de manière implicite dans l'invasion coloniale
de la Libye (avec l'aide de l'ancienne puissance coloniale et celle de la puissance
dominante d'après l'indépendance) puis avec l'alliance islamo occidentale
contre l'Etat Syrien (avec là encore, en pointe, l'ancienne puissance coloniale). Mais
nous basculons franchement dans la piraterie explicite avec le détournement de
l'avion du président bolivien, au nom de la défense du système généralisé de
surveillance et de violation de la vie des individus par les Etats-Unis (leur
maître à tous). Les "socialistes" français ont donc décidé de renouer
avec les pages les plus glorieuses de leur histoire celles qui les vit voter
majoritairement les pleins pouvoirs à Pétain, celles qui les vit approuver les
accords de Munich, celles des expéditions coloniales et de la torture en Algérie (et ailleurs).. Et sans doute le désir
de renouer avec les grandeurs du temps de Guy Mollet leur permet-elle de
réitérer ce premier grand acte de piraterie aérienne que fut le détournement
d'un l'avion affrété par le Maroc et transportant les dirigeants du FLN. Mais avouons que Hollande
(encore une fois) surpasse son prédécesseur : il détourne un avion protégé par
le droit international et l'immunité accordé aux chef d'Etat. Bien sur il
s'agit d'un petit Etat, et en plus dirigé par un indigène. La Grande France
ne va pas s'embarrasser de ce genre de détail. Il est vrai que quand
l'on choisit la voie de l'abjection il n'y a pas de limite...
jeudi 4 juillet 2013
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