samedi 18 août 2007

SAMIR AMIN: La Chine, le socialisme de marché. Etape dans la longue transition socialiste ou raccourci vers le capitalisme ?


1. La question fondamentale que je me pose est la même depuis 1980, c’est à dire depuis que la Chine a amorcé, avec Deng Xiaoping, son option en faveur d’une forme “ d’économie de marché ” qui l’a conduite là où elle est aujourd’hui. Une dizaine d’années avant même que ne disparaisse l’URSS je posais cette question, à partir de la critique du “ modèle soviétique ” dit du “ socialisme réellement existant ” (S. Amin, Trente ans de critique du soviétisme).

Cette question reste ouverte, et certainement le restera longtemps. Mais elle doit être – ou devrait être – au cœur même des préoccupations de tous ceux qui, n’étant pas convaincus des vertus du capitalisme, assimilé alors à la raison humaine transhistorique, et partant, constituant de ce fait la “ fin de l’histoire ”, demeurent soucieux de penser au delà de ce système, aux exigences et aux possibilités d’une construction sociale nouvelle, supérieure, socialiste.

L’histoire est souvent plus longue qu’on ne le pense, ou le souhaite. La première vague d’expériences qui se sont voulues socialistes, du moins à l’origine, et qui ont occupé la majeure partie du siècle dernier, ont graduellement épuisé leur potentiel, se sont érodées, effondrées parfois, ou ont amorcé leur remise en question. Une seconde vague viendra certainement, qui ne peut être un remake de la précédente ; non seulement parce qu’il faut bien tirer quelques leçons des échecs, mais encore parce qu’entre temps le monde (capitaliste) a changé. Après tout, en y regardant de près, la première vague de transformations capitalistes, qui avait eu pour théâtre les villes italiennes de la Renaissance, a bel et bien avorté ; mais elle a été suivie par une seconde vague, localisée dans le quart nord ouest atlantique de l’Europe, qui, elle, a donné le capitalisme historique dans les formes essentielles qui sont les siennes jusqu’à ce jour.

Le débat sur la question de l’avenir du socialisme reste donc vivant et central. Ce débat, bien évidemment, peut et doit être abordé sous les angles multiples que la diversité même de la réalité sociale, toujours complexe, offre à l’analyse et à l’action transformatrice. Je n’aborderai cette question centrale, ici comme dans l’article précédent, qu’à partir des réflexions que l’évolution de la Chine peut inspirer. En sachant bien que la même question est posée ailleurs, sous des angles différents et à partir de réflexions inspirées par d’autres expériences, qu’il s’agisse de celles du Viet Nam et de Cuba, ou de celles du monde ex-soviétique, ou de celles de la social-démocratie des pays capitalistes développés, ou encore de celles des populismes nationaux radicaux du tiers monde.

Ma question centrale est la suivante : la Chine évolue-t-elle vers une forme stabilisée de capitalisme ? Ou demeure-t-elle dans la perspective possible d’une transition au socialisme ?...

La suite de ce passionnant articles sur le site changement de société

lundi 13 août 2007

"Une vie difficile" : Monarchie ou République?

Une des scènes les plus savoureuse du film de Risi "Una vita difficile" : Sordi qui joue le rôle d'un journaliste communiste, ancien résistant et sa femme jouée par lea Massari, n'ayant pas un sous pour manger, sont invités par un ami à partager le diner en attendant le résultat du référendum qui va décider entre monarchie et République...

Bon appétit :

dimanche 12 août 2007

La révolution des crabes


Me voilà de retour (avec quelques mauvaises surprises en prime :/ )

Mais pour marquer mon retour de vacances un petit film amusant en guise de cadeau de rentrée...