dimanche 20 novembre 2022
samedi 2 novembre 2019
Nanni Moretti - Caro Diario (Pasolini)
Le 2 novembre 1975, Pier Paolo Pasolini était assassiné par des fascistes sur un terrain vague à Ostie.
dimanche 23 août 2009
I cento passi
La fin du film est poignante..
vendredi 7 novembre 2008
bajao faz balancar Moretti et Mangano
samedi 7 juin 2008
Dino Risi est mort.
On pourra se dire, à juste titre, qu'il ne s'agit pas d'un réalisateur de la trempe des Rosselini, Visconti, de Sicca, Antonioni...
Mais il aura réalisé quelques une des meilleurs comédie italienne des années 60 et 70 : Le Fanfaron (Il sorpasso), avec Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant, La Marche sur Rome, Les Monstres (I Mostri ), avec Gassman et Ugo Tognazzi, Parfum de femme etc.
Et surtout en 1961, un de mes films préférés Une vie difficile (Una vita difficile), avec Alberto Sordi etLea Massari.
Je ne résiste pas au plaisir de remettre ici une des séquence les plus savoureuse du film, lorsque Alberto Sordi, jeune journaliste de gauche et sa femme Lea Massari, chassés des restaurants où ils collectionnent les ardoises, affamés, sont invité à attendre les résultats du référendum sur la Monarchie ou la République dans une huppée famille monarchique...
vendredi 1 février 2008
dimanche 20 janvier 2008
La Môme : Godard - ferrat - Anna Karina
samedi 22 décembre 2007
mardi 21 août 2007
lundi 13 août 2007
"Une vie difficile" : Monarchie ou République?
Bon appétit :
vendredi 13 juillet 2007
Cold case : Affaires classées

Depuis quelques années la télévision américaine, et pas seulement des réseaux cablés comme HBO, produisent des séries qui démontrent la créativité, l'audace, le sens artistique des créateurs américains, bien supérieurs à celles qui peuvent s'exprimer par exemple dans le cinéma hollywoodien. Et qui fait sentir l'indigence abyssale de la fiction télévisuelle en France. (Mais ne croyez pas que je sois un inconditionnel des séries américaines, dans lesquelles il y a du très bon et du très mauvais)
Presque toujours dans Cold Case, il est question de secrets de famille, d’une personnalité inadaptée à son milieu ou à son époque, d’amours contrariées, et d’une fin violente qui, si elle n’est généralement pas préméditée, semble aussi absurde qu'inévitable. Le tout avec une bande son fabuleuse, qui reprend des standards de l'époque du meurtre non élucidé. Et ce n'est pas une simple illustration sonore mais la musique constitue souvent un élément dramatique essentiel de chaque épisode.
Dans l'excellente production américaine, Cold case occupe à mon gout une place particulière. Non pas que sa forme soit particulièrement innovante (comme 24H par exemple). Que les acteurs (excellents au demeurant) soient particulièrement originaux, que leur personnage (très bien écrit) soit spécialement complexes.
Non cette série touche parce qu'en interrogeant le passé elle revisite l'histoire de l'Amérique et le plus souvent non pas l'histoire glorieuses des "gagnants", mais celle des victimes du système.
de ceux qui étaient trop marginaux ou trop en avance... qu'il s'agisse du meurtre d'une lesbienne au moment de la prohibition, des militants anti avortement dans les années 60 (L’Indic "Volunteers") , une femme qui s'émancipe par le travail en usine durant la 2ème guerre mondiale (Ouvrières de guerre- "Factory Girls"), sur les conséquence de la vente libre des armes (De mains en mains - « Time to Crime ») etc.
Cette série touche aussi parce qu'elle abordent les problème sociaux, les problèmes de classes avec une franchise impensable à la télévision française .
Dans quelle série le marcatysme est il abordé par l'enquête sur le meurtre d'un "communiste"(Chasse aux sorcières ou « Red Glare ») ou l'on voit comment le « système » pouvait alors broyer des individus, et que le seul crime de ces supposés « communistes » était, souvent, leur courage.
Comment ne pas se rappeler le cinema social des années 30 avec un épisode comme la manufacture (Kensington) dont voici un résumé pris sur le site de Martin Winckler : "La fin de la classe ouvrière. Quartier ouvrier de Philadelphie, 1985. Une manufacture ferme ses portes, laissant sur le carreau ses travailleurs. Cet épisode rend hommage aux victimes de la désindustrialisation, et montre que les solidarités et les amitiés les plus profondes ne résistent pas à la nécessité de s’en sortir. Le monde a changé, peut-être pas seulement en bien... La bande originale de Kensington est entièrement composée de chansons de John Cougar Mellencamp, songwriter engagé qui a notamment organisé en 1985 le concert Farm Aid, destiné à venir en aide aux agriculteurs américains surendettés."
Enfin pour se rendre compte de la qualité de la série un extrait de l'épisode Le cavalier noir "Strange fruit", dont voici le commentaire (toujours sur le site de Martin Winckler ) :
"Un des plus beaux épisodes de la série, sur un scénario de Veena Sud. De superbes flash-backs en noir et blanc pour décrire la société également « en noir et blanc » de l’Amérique de 1963. Une famille noire s’installe dans une banlieue résidentielle blanche et se heurte à un racisme profondément ancré dans les esprits. Cela se passait il y a 40 ans, aux Etats-Unis, et on ne peut que mesurer le chemin parcouru (même si tout est loin d’être parfait aujourd’hui).
Cet épisode rappelle les difficultés de la « déségrégation » entreprise dans les années 1960, et montre que le mouvement des « civil rights » mené par Martin Luther King n’a pas fait changer les mentalités en un jour. C’est aussi le portrait d’un jeune homme loyal, courageux, intelligent, mais malheureusement un peu trop en avance sur son époque. La scène finale, sur fond de « I have a dream » de Martin Luther King, risque fort de vous faire pleurer à chaudes larmes."
jeudi 5 juillet 2007
vendredi 29 juin 2007
mardi 29 mai 2007
CHRONIQUE DE LA VILLE DE MANAGUA

La fois suivante, nous dinâmes seuls. L’homme était très ouvert, il répondit très librement à mes questions sur l'époque lointaine de la fondation du Front Sandiniste. Et à minuit, comme à contrecoeur, il me demanda :
- Maintenant, raconte-moi un film.
Je me défendis, je lui dis que je vivais à Calella, un tout petit village, où il y avait rarement une séance, et avec de vieux films.
- Raconte - insista-t-il, ordonna-t-il - celui que tu voudras, même s'il n'est pas récent.
Alors j'en racontai un comique. Je le racontai en le mimant; je voulus le résumer mais il exigea des détails. Lorsque j'eus terminé :
- Maintenant, un autre.
Je racontai un film de gangsters qui finissait mal.
- Un autre.
Je racontai un film de cow-boys.
- Un autre.
Je racontai un film d'amour, que j'inventai de toutes pièces.
Le jour se levait lorsque je m'avouai vaincu et implorai sa clémence. J'allai dormir. Quelques jours plus tard, je le rencontrai. Tomàs s'excusa.
Je t'ai épuisé l'autre nuit. C'est parce que j'aime beaucoup le cinéma, j'en suis fou et je ne peux pas y aller.
Je lui dis que c'était facile à comprendre. Il était ministre de l'Intérieur du Nicaragua, en pleine guerre ; l'ennemi ne lui laissait pas de répit et il n'avait aucun moment de libre pour aller au cinéma, ou pour une autre distraction.
- Non, non - corrigea-t-il -. J'ai du temps. Si on veut, on le trouve, le temps. Ce n'est pas le problème. Avant, lorsque j'étais clandestin, je m'arrangeai pour aller au cinéma sous un déguisement, mais maintenant. .
Je ne posai pas de question, il y eut un silence, puis il continua :
- je ne peux pas aller au cinéma, parce que, au cinéma, moi je pleure. - Ah - lui dis-je – moi aussi !
- Bien sûr - me dit-il -. Je l 'ai tout de suite vu. Lors de notre première rencontre j'ai pensé : "Ce type-là pleure au cinéma".
Eduardo Galeano, Le livre des Etreintes