samedi 28 mars 2009

De quoi la Palestine est-elle le nom?


Voici publié, sur le blog du Monde Diplomatique, un article de mise au point d'Alain Gresh sur ceux qui regrettent la polarisation sur l'occupation israélienne de la Palestine.:

La guerre israélienne contre Gaza de l’hiver 2008-2009 a soulevé une immense émotion et de puissantes mobilisations à travers le monde. Elle a provoqué de vifs débats autour de la légitimité de cette offensive, des crimes commis, de l’avenir – et même de la possibilité – de la paix entre Palestiniens et Israéliens. Une question a aussi ressurgi : pourquoi la Palestine ? Pourquoi suscite-t-elle tant d’émoi, tant d’invectives, tant de manifestations ? Après tout, la planète connaît des guerres plus meurtrières, que ce soit au Darfour ou au Congo ; des oppressions au moins aussi dévastatrices, que ce soit au Tibet, en Tchétchénie ou en Birmanie ; des dénis aussi scandaleux du droit à la liberté, qui concernent le sort des intouchables en Inde, celui des Nubiens au Kenya ou des Indiens dans divers pays d’Amérique latine.

Que se cache-t-il donc derrière cette focalisation sur la Palestine ? Pour certains, la réponse ne fait aucun doute : c’est la présence des juifs, la haine contre eux qui est le moteur de cet intérêt malsain. La critique de l’Etat d’Israël et de sa politique servirait de feuille de vigne à l’antisémitisme éternel.

Même sans partager ce point de vue réducteur, la question « Pourquoi la Palestine ? » est légitime. Elle offre même un intérêt dans la mesure où elle permet de réfléchir à la place centrale que ce conflit occupe aujourd’hui sur la scène mondiale, au même titre que ceux du Vietnam dans les années 1960-1970 et de l’Afrique du Sud dans les années 1970-1980 (lire ci-dessous « Du Vietnam à l’Afrique du Sud »).

La Palestine a désormais pris le relais. Pourquoi ? Parce que, en ce début de XXIe siècle, elle cristallise un moment de l’histoire des relations internationales : dernier « fait » colonial né du partage des empires, elle symbolise la persistance de la relation inégale entre le Nord et le Sud – comme le conflit du Vietnam ou celui de l’Afrique du Sud –, mais aussi la volonté de sa remise en cause. Elle est le paradigme d’une injustice jamais réparée. L’implication des États-Unis, principale puissance mondiale, et d’Israël, principale puissance régionale, conforte son enjeu mondial. (...)"

lire la suite de l'article sur le blog Nouvelles d'Orient

mercredi 18 mars 2009

Racisme d'Etat en Italie

par Anna Maria Rivera - Il Manifesto 14- 03-09

La “préférence nationale” était un slogan du Front National français en vogue dans les années 80. Mais le Front National est un parti d’extrême droite qui n’a jamais participé à un gouvernement. Aujourd’hui, alors que deux ministres de la République italienne – d’abord Bossi, et aujourd'hui le plus mesuré Sacconi – proposent la préférence nationale, respectivement en matière de logement et en matière de travail saisonnier, c'est une chose qui donne le frisson.

Non seulement se confirme ce que nous craignions : la sortie par la droite de la crise, mais on peut s'attendre à ce que le tournant réactionnaire soit poursuivi activement et encouragé.

Déjà aujourd’hui se met en place un dispositif de fond, celui qui vise à détourner l’inquiétude face au futur et le malaise populaire contre les plus faibles d’entre les faibles: les roms et les migrants les plus précaires.

La construction des mesure sur « l’urgence viol”, avec comme corolaire la mise au pilori d’innocents érigés au rang de monstres, montrés du doigt et voués à la vengeance publique à travers les médias, sert à cela : à encourager le “racisme des petits blancs”, parce que ceux qui voient menacés leurs propres et rares privilèges peuvent ainsi passer leur frustration et leur rage sur ceux qui sont socialement les plus proches d’eux, mais juste en dessous.

La gestion autoritaire et raciste de la crise économique exige un état- d'exception permanent. Et ceux qui le subissent se ne sont pas seulement les étrangers et les membres des minorités, mais la majorité des citoyens italiens eux mêmes.

Le « paquet sécurité » contient des mesures de persécution contre les “étrangers” et aussi les comportements minoritaires et réprime la dissidence, le conflit social et la liberté d’expression.
Il va jusqu'à conférer au Ministère de l'intérieur la faculté de dissoudre les groupes “subversifs” et d'obscurcir les sites web qui invitent à “désobéir à la loi”. Dans cette stratégie, le cercle vicieux du racisme d’état – racisme médiatique, xénophobie populaire – occupe une position centrale : s’il réprime la dissidence et le conflit social, dans le même temps, avec l’aide décisive des média, on indique des boucs émissaires vers lesquels il est possible d’orienter la protestation des couches populaires victimes de la crise économique. Les boucs émissaires à leur tour sont rendus plus vulnérables et plus exposés aux effets de la crise, de la privation du logement et du travail, mais par dessus tout soumis à des normes persécutrices qui visent à les humilier, les marginaliser, les déshumaniser, en niant leurs droits humains élémentaires : le droit à la santé et à la famille, le droit de ramener de l’argent à la maison et même de reconnaître leurs propres enfants

Il y a moyen et moyen pour sortir d’une crise, qui est certes globale, mais pèse particulièrement sur des pays comme l’Italie, dévastés par des politiques néolibérales et par la faiblesse et l’incohérence des système de protections sociales. Obama cherche une direction de sortie par la solidarité et la cohésion sociale, par l’augmentation des droits des plus faibles, par la défense des minorités. La droite italienne, qui détient le gouvernent et les pouvoirs, indique une direction faite “d’agressivité” et de racisme , et espère ainsi que les rancœurs et les conflits horizontaux leur permettront de rester au sommet. Cela est advenu plus d’une fois au cours de l’Histoire. Mais le fait est que c’est un schéma classique qui ne nous rassure pas.

dimanche 15 mars 2009

E lucevan le stelle...



Récemment passait sur Arte un documentaire sur la Milice.
Et fut évoqué le cas d'un jeune juif inconnu, exécuté en représailles d'un attentat de la Résistance. De son groupe de martyr , il est le seul qui soit resté anonyme et dont la plaque commémorative ne peut citer qu'un "jeune homme paraissant 25 ans".
Un de ses compagnons de cellule rapporte le témoignage de sa dernière nuit : le jeune juif inconnu chanta le célèbre air de la Tosca "E lucevan le stelle".(A la fin de l'acte III le héros, avant son exécution, évoque la Tosca ).

E lucevan le stelle...
ed olezzava la terra...
stridea l'uscio dell'orto...
e un passo sfiorava l arena...
Entrava ella, fragrante,
mi cadea fra le braccia...
Oh! dolci baci, o languide carezze,
mentr'io fremente
le belle forme disciogliea dai veli!
Svanì per sempre il sogno mio d'amore...
L'ora è fuggita...
E muoio disperato!
E non ho amato mai tanto la vita!...


Les étoiles brillaient, la terre embaumait.
La porte du jardin grinçait...
des pas faisaient crisser le gravier de l'allée...
Elle entrait, toute fraîcheur, et se jetait dans mes bras...
Ah ! ses doux baisers, ses tendres caresses,
et je tremblais tandis que je dévoilais toutes ses belles formes.
A jamais enfui mon rêve d'amour !
L'heure s'achève, je meurs désespéré...
Et jamais je n'ai tant aimé la vie !


Pour se souvenir de ce jeune homme inconnu qui aimait tant la vie et l'opéra.

Caius

Legibus soluta


(Legibus soluta « au-dessus de toute loi »)...?

Une sentence politique. Au nom des USA. par DANILO ZOLO
Des nouvelles d’agence nous informent que l’audience à huis clos de la Cour constitutionnelle sur le cas Abou Omar s’est conclue par une sentence dont c’est peu dire qu’elle est surprenante. La Cour aurait établi que les magistrats de Milan qui ont enquêté et renvoyé en jugement l’ex-chef du Sismi (services secrets italiens, NdT) Nicolò Polari et 34 autres personnes – parmi lesquelles 26 agents de la CIA - sont responsables de violation du secret d’Etat. Seraient donc recevables les recours présentés d’abord par le gouvernement Prodi, puis par le gouvernement Berlusconi qui entendaient empêcher les juges milanais de poursuivre dans leurs enquêtes et d’inculper les services secrets étasuniens et italiens pour avoir gravement violé l’ordre constitutionnel italien.

Comme on le sait, l’imam Abou Omar avait été enlevé à Milan le 17 février 2003 par la Cia. Selon la reconstruction des enquêteurs et les déclarations d’Abou Omar lui-même, l’imam avait été enlevé à Milan puis transféré en Egypte, où il avait été enfermé et aurait subi de graves tortures et sévices. Il n’est certes pas question de prendre position au sujet de la sentence de la Cour Constitutionnelle italienne sur la base d’un bref communiqué d’agence. On ne pourra le faire qu’après avoir soigneusement examiné le texte de la sentence. Ce qu’on peut et doit cependant immédiatement déclarer est que le renversement des responsabilités juridiques et politiques des principaux acteurs de cet épisode semble singulier.
Les responsables des comportements illégitimes, voire illégaux, seraient des magistrats qui ont essayé courageusement d’opérer contre une pratique criminelle mise en acte pendant des années par les services secrets des Etats-Unis, avec souvent la complicité des gouvernements européens. Ce n’est pas un hasard si l’enlèvement d’Abou Omar a été considéré par la presse internationale comme un des cas les mieux documentés d’extraordinary rendition (enlèvement secret, NdT) opéré par les services secrets étasuniens. Les membres de la Cia qui se sont rendus responsables de ce grave crime international avec la complicité des services secrets italiens seraient intouchables. La stratégie de l’administration Bush, à présent ouvertement dénoncée par le président Barak Obama comme lésant le droit international en plus de la Constitution des Etats-Unis serait à protéger.

On peut donc légitimement suspecter que les juges de la Cour Constitutionnelle aient fait un choix largement plus politique que juridique. Ceux-ci très probablement se sont rangés contre les juges milanais car ils n’entendent pas léser l’étroit rapport de coopération des gouvernement italiens –de droite ou de gauche- avec les stratégies hégémoniques des Etats-Unis : une puissance qui, ces décennies, s’est toujours considérée legibus soluta (« au-dessus de toute loi », NdT) et a systématiquement ignoré non seulement le droit international mais les droits les plus élémentaires des personnes, en les torturant, en les emprisonnant de façon abusive, et en commettant des massacres contre eux.
Il n’est que de penser à Guantanamo, Abou Ghraib, Bagram : des horreurs accomplies au nom d’une guerre aussi délirante qu’inefficace contre le terrorisme. Une guerre qui, si elle était menée avec les moyens utilisés jusqu’ici par la grande puissance américaine, nous conduirait très probablement non pas à la défaite du terrorisme mais à de nouveaux 11 septembre.

Danilo Zolo est professeur de philosophie du droit international à l’Université de Florence et directeur du Jura Gentium Journal, Rivista di filosofia del diritto internazionale e della politica globale
http://www.juragentium.unifi.it/it/

Article reçu de l’auteur et traduit par Marie-Ange Patrizio
Publié par Réseau Voltaire :
http://www.voltairenet.org/article159313.html

Comment la Cia aussi fait ses rondes en Italie
par CLAUDIO FAVA
Puis-je dire, sans hypocrisie, que cette sentence de la Cour Constitutionnelle ne nous étonne pas du tout ? Que s’attendre à un acte de justice à l’encontre de la Cia et des services secrets italiens n’entre pas dans les prérogatives de vérité politique que ce pays peut se permettre ? Puis-je écrire, sans crainte de démenti, que l’utilisation d’un présumé secret d’Etat pour atteindre les juges de Milan, et renvoyer impunis les auteurs d’enlèvement d’une personne est une page honteuse mais malheureusement prévisible ? Deux gouvernements ont longtemps fait la course pour éviter ce procès, pour l’enterrer, pour le saboter, pour le dérober à ses vérités. Deux gouvernements de diverse origine politique (Prodi, puis Berlusconi) avec la même subalternité culturelle à l’égard de l’administration Bush : qui, de cette (et d’autres) extraordinary rendition, devait sortir immaculée comme un lys.

Sentence prévisible, dangereuse pour l’usage politique que le Partito Democratico et Forza Italia (parti de Silvio Berlusconi, NdT) voudront en faire à présent, dévastatrice par le message qu’elle nous propose : chez nous la justice n’est pas égale pour tous. Et l’enlèvement d’un citoyen égyptien, présumé terroriste, en plein cœur de Milan n’est plus un crime si ceux qui séquestrent affirment avoir agi au nom de notre sécurité. Hier la Cia, demain les rondes padane (de la ville de Padoue, fief de la Ligue du nord, NdT) : personne ne fera la moindre objection. Je connais le procès de Milan. Je connais les scrupules patients et tenaces des juges qui l’ont instruit. Je connais les excès, les mensonges, les illégalités dont se sont entachés le Sismi et la Cia au prétexte de la lutte contre le terrorisme. Je connais l’embarras des dirigeants du Pd (Partito democratico, fondé par Walter Veltroni, NdT) pour prendre à leur charge, au Parlement, cette bataille de droit et de civilisation. Je comprends maintenant comment même la Consulta peut manifester toute sa propre perméabilité face aux sollicitations des gouvernements, face au climat de frontière qui est en train de s’approprier le pays, face à cette nuit de la raison et de la politique qui nous interpelle tous. A partir de demain il nous faudra veiller sur ce procès pour empêcher qu’on n’en perde les traces et la mémoire. Comme beaucoup le voudraient : à droite et à gauche.

Claudio Fava est député européen, et a été rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les vols secrets de la Cia en Europe.

Pour les deux articles

Edition de jeudi 12 mars 2009 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/il-manifesto/Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

mercredi 4 mars 2009

A propos de deux bronzes chinois...


La vente Bergé-Saint Laurent aura battu "tous les records" dit-on... et voilà que de méchants chinois refusent de payer ce qui, en son temps, leur fut volé...
Sur le site du Grand Soir, un article signé Maxime Vivas commente la nouvelle et nous offre un texte sur ce que pense victor Hugo de cette affaire. Le voici :
Lettre adressée au capitaine Butler:
« Hauteville House, 25 novembre 1861.
Vous me demandez mon avis, monsieur, sur l’expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l’expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l’empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l’Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d’approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française. Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :
Il y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s’appelait le Palais d’été. L’art a deux principes, l’Idée qui produit l’art européen, et la Chimère qui produit l’art oriental. Le Palais d’été était à l’art chimérique ce que le Parthénon est à l’art idéal. Tout ce que peut enfanter l’imagination d’un peuple presque extra-humain était là. Ce n’était pas, comme le Parthénon, une œuvre rare et unique ; c’était une sorte d’énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle.
Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d’été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d’eau et d’écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d’éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c’était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l’énormité d’une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l’homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d’été ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le Palais d’été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C’était une sorte d’effrayant chef-d’œuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d’Asie sur l’horizon de la civilisation d’Europe.
Cette merveille a disparu.
Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d’été. L’un a pillé, l’autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu’il paraît. Une dévastation en grand du Palais d’été s’est faite de compte à demi entre les deux vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d’Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce qu’on avait fait au Parthénon, on l’a fait au Palais d’été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n’égaleraient pas ce splendide et formidable musée de l’orient. Il n’y avait pas seulement là des chefs-d’œuvre d’art, il y avait un entassement d’orfèvreries. Grand exploit, bonne aubaine. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits.
Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie.
Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m’en donner l’occasion ; les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais.
L’empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd’hui avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du Palais d’été.
J’espère qu’un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée.
En attendant, il y a un vol et deux voleurs, je le constate. Telle est, monsieur, la quantité d’approbation que je donne à l’expédition de Chine.
Victor Hugo ».
Illustration : Giuseppe Castiglione, Palais de la mer calme et l'horloge aquatique, jardin de Yuan Ming Yuan (Palais d'été) , Pékin, 1783-86