avec 3,08% aux élection à la chambre des députés et 3,2% au sénat, non seulement le rassemblement du PRC, du PDCI, des démocrates de gauches et des Verts fait moins que le seul PRC aux précédentes élections, mais il ne réussit pas à avoir le moindre
député ou Sénateur. Plus qu'une défaite un véritable désastre, "l'année zéro de la gauche". Ce résultat, même s'il est surprenant dans son aspect radical, était prévisible. Le vote utile aura joué son rôle, bien sur. Mais c'est aussi le résultats d'une participation calamiteuse au gouvernement Prodi. Combien auront couté dans le résultat final l'abandon du symbole communiste? combien auront couté les déclarations de Fausto Bertinotti qui ne réservait au communisme que le rôle d'un simple "courant culturel" au sein de la gauche? Combien aura couté l'exclusion des listes des opposants les plus résolus à la liquidation de l'autonomie communiste, ceux qui se reconnaissent dans la revue l'Ernesto?
Ce résultat ne saurait réjouir. La démocratie représentative italienne en s'enfonçant dans le bipartisme, non seulement fait gagner la droite (avec une ligne du Nord qui retrouve des scores importants), mais éjecte du parlement des courants importants de la vie politique et sociale italienne. Les mouvements sociaux, les pacifistes, les altermondalistes n'auront plus de relais institutionnels. Ce résultat marque un jour sombre pour la démocratie en Italie, pas seulement pour la gauche. Il est bien le résultat du changement qu'avait initié Achille Ochetto lorsqu'il avait entamé le processus de disparition du PCI; Aujourd'hui il n' y a plus de parti se revendiquant de la gauche au parlement italien.
Là où Ochetto avait (temporairement) échoué, Bertinotti a réussi, en effet...
On pourra lire une analyse très intéressante de Fosco Gianini, sénateur et directeur de l'Ernesto sur le site vive le pcf
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