jeudi 21 juin 2007
Un matin...
"Il fallait qu'on ait calomnié Joseph K. : un matin, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté. La cuisinière de Madame Grubach, sa logeuse, ne lui apporta pas son petit déjeuner, comme elle le faisait tous les jours vers huit heures. Jamais ce n'était arrivé. K. attendit encore un moment et vit, de son oreiller, la vieille dame d'en face qui l'observait avec une curiosité tout à fait insolite. Puis, intrigué en même temps qu'affamé, il sonna. Aussitôt on frappa à la porte et un homme entra, que jamais K. n'avait vu dans cette maison. Svelte et pourtant bien bâti en force, il était sanglé dans un vêtement noir muni, comme les costumes de voyage, de toutes sortes de rabats, de poches, de brides, de boutons et d'une ceinture : sans qu'on sût bien à quoi cela pouvait servir, cela avait l'air extrêmement pratique."
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