Alors que, comme partout en Europe la colère sociale monte en Italie, les stratégies suivies par les anciens partis de gauches continuent de distiller leur effets mortifères.
Dernière victime, Walter Veltroni, le dirigeant du Parti Démocrate. Lui qui avait déjà contribué à faire tomber le gouvernement Prodi II en affaiblissement l'ensemble de la gauche par les pratiques hégémoniques du nouveau Parti démocrate; qui a fait disparaitre, de fait, le dernier grand parti laïc qu'était les DS (démocrates de gauche), successeur social-démocrates du PCI; qui a laissé Rome au fasciste Alemano; qui s'est entendu avec Berlusconi pour instaurer un barrage électoral de 4% aux européennes, pénalisant les petits partis de gauches déjà éliminés du Parlement;
Veltroni, après avoir détruit la gauche, vient de démissionner de la direction du Parti Démocrate.Il n'aura pas survécu à la nouvelle défaite cuisante subie par son parti lors des élections régionale en Sardaigne.
Son candidat à la présidence de la région est distancé de plus de 9%, le Parti Démocrates perd 11 points par rapport au dernière élection régionale en 2004 et s'effondre avec moins de 25%.
Ce recul ne profite guère à la gauche : si l'Italie des Valeurs de Di Pietro passe de 4% à 5,1 et le Parti des communistes italiens de 1,8% à 2%, Rifondazione Comunista recule de 4% à 3,1%. A noter que les deux partis communistes , si on additionne leurs scores, atteignent ensemble les 5,1% soit un meilleur score que toute la Gauche arc en ciel aux élection législatives de 2008 (3,8%), et ce sans les verts qui partaient sous leurs propres couleurs (ainsi qu'une autre liste Sinistra per la Sardegna, soutenue par la Gauche démocratique (ex DS) et conduite par 3 ex conseiller régionaux de Rifondazione, exclus en 2007 sur la base de désaccords locaux et qui a obtenu 1,5%).
Ce fait n'est pas sans intérêt alors que la perspectives d'une listes réunissant les deux parti communistes à élections européennes de juin semble possible.
Mais ce rapprochement se fait dans des conditions difficiles, puisque le courant bertinotien du PRC, qui avait perdu la majorité lors du congrès de Cantiano cet été, a fait scission et s'est engagé dans la construction d'une liste rassemblant les Verts et les anciens démocrates de gauches restés hors du PD. Dans ce contexte la démission de Veltroni ne peut que réjouir cette nouvelle gauche qui a rompu avec le PRC . Leur espoir réside dans l'éclatement du PD et la constitution d'un parti de gauche dirigé par d'Alema en bref la reconstitution (en plus petit) du PDS, parti que les mêmes,du moins les anciens membres du PRC, avaient refusé de rallier en son temps en créant Rifondazione Comunista... Sic transit gloria mundi
Caius
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