lundi 20 avril 2009

Unité des communistes en Italie...


Ce samedi 18 avril 4000 personnes s'étaient rassemblées Piazza Navona à Rome, pour écouter les leaders de de la liste communiste et anticapitaliste qui rassemble, sous un même emblème au couleur du drapeau rouge marqué de la faucille et du marteau, les candidats de Rifondazione comunista (Prc), du parti des communistes italiens (Pdci), ainsi que de socialismo 2000 et des "Consommateurs unis".
Cette liste marque les retrouvailles des deux partis communistes rivaux. Pour une part, si cela correspond à une aspiration forte d'une grande partie de la base communiste (dans ou hors partis), malgré tout nécessité a fait loi. En effet, pour la première fois, un seuil électoral de 4% a été institué pour les européennes. Aller séparément c'était donc prendre le risque de voir, après l'assemblée nationale, les communistes italiens exclus du Parlement européen.
C'est cette nouvelle unité des communistes qui a entrainé une n-ième scission de Rifondazione comunista. Et cette fois c'est la plus grande partie de la minorité Bertinotienne qui , autour de Nicky Vendola, candidat malheureux au poste de secrétaire général lors du derniers congrès du Prc, mais aussi l'avant dernier secrétaire franco Giordano ainsi que l'ancien secrétaire charismatique et médiatique Fausto Bertinotti, a quitté le parti et fondé une nouvelle organisation: Il Movimento per la Sinistra.
Leur préférence allant à un rassemblement de toute la gauche dans une démarche de dépassement de l'identité strictement communiste, ils participent donc à la liste Sinistra e Libertà (gauche et liberté) qui rassemble, outre leur mouvement, les socialistes néo craxiens, issus du vieux Parti socialiste italien, Sinistra democratica (issus des DS ayant refusés de rejoindre le Parti démocrate), la fédération des Verts ainsi que d'une petite scission du Pdci (Unire la Sinistra).
Les sondages sont favorables à la liste communiste, créditée de 4,5 à 5% des suffrages, cependant que Sinistra e libertà reste en dessous du seuil électoral avec 2,5 à 3%.
Si ces scores marquent en tout cas une progression par rapport aux législatives et les résultats calamiteux de "la gauche Arc en ciel", ceux ci restent à un étiage bas. Plus largement c'est l'ensemble de la gauche et du centre gauche qui est en recul. Si le parti de l'ancien procureur Di Pietro, l'Italie des valeurs, se voit promettre un score honorable de 7,5%, le Parti démocrates semble promis un véritable désastre avec, comme prévision les plus optimiste, un score inférieur à 25%, soit 10 points de moins qu'aux élections législatives de l'an dernier.
Quand à la Droite, rassemblée dans le nouveau parti de la liberté autour de Silvio Berlusconi, elle progresse avec plus de 42 % et plus de 9% pour le parti raciste et xénophobe de la Ligue du Nord.
La droite semble plus forte que jamais. Il est à craindre que, plus que le score des communistes unis, cela soit le fait important des prochaines élections européennes.

Caius

1 commentaire:

Anonyme a dit…

BON DEPART