Les résultats des élections européennes confirment ceux des élections législatives et des élections partielles qui ont eut lieu depuis.
Premier constat : La droite reste largement majoritaire.
Néanmoins contrairement aux espoirs de son leader Silvio Berlusconi, le nouveau parti "unique" de la droite Il Popolo Delle Liberta' (Pdl) ne dépasse pas les 40% : avec 35, 3 % il perd même 2% sur son résultat des législatives de 2008 (37,3%). Grand vainqueur, le parti raciste de la Ligue du Nord qui passe en un an de 8,3 à 10,2% des suffrages. La droite garde donc globalement son capital de voix.
Deuxième constat : Le centre gauche confirme sa défaite et en particulier le Parti Démocrate qui chute de 33,1 à 26,1% entre 2009 et 2008. Il paye ses divisions entre courant catholique et courant laïque et surtout son manque de pugnacité face à la droite. Son recul profite à son allié« l’Italie des Valeurs », le parti de l’ancien procureur Di Pietro, opposant le plus résolus à Silvio Berlusconi au moins sur le terrain institutionnel, passe de 4,4% à 8%.
Dans l’opposition, sans être avec le PD, les catholiques du parti centriste UDC progressent aussi passant de 5,6 à 6,5%.
Et la gauche ?
Après le désastre de 2008 et sa disparition du parlement (conséquence du très mauvais score de la liste de la « Gauche Arc en ciel »), elle se présentait coupée en deux : d’un côté la liste des communistes unis avec le Pdci (Parti des communistes italiens) et la majorité du Prc (Parti de la Refondation communiste), de l’autre la liste Sinitra e Libertà, regroupant les Verts, les Démocrates de gauches, la minorité bertinottienne, scissionniste, du Prc, et les socialistes néocraxiens (qui s’étaient présentés seuls en 2008)
Premier constat : La droite reste largement majoritaire.
Néanmoins contrairement aux espoirs de son leader Silvio Berlusconi, le nouveau parti "unique" de la droite Il Popolo Delle Liberta' (Pdl) ne dépasse pas les 40% : avec 35, 3 % il perd même 2% sur son résultat des législatives de 2008 (37,3%). Grand vainqueur, le parti raciste de la Ligue du Nord qui passe en un an de 8,3 à 10,2% des suffrages. La droite garde donc globalement son capital de voix.
Deuxième constat : Le centre gauche confirme sa défaite et en particulier le Parti Démocrate qui chute de 33,1 à 26,1% entre 2009 et 2008. Il paye ses divisions entre courant catholique et courant laïque et surtout son manque de pugnacité face à la droite. Son recul profite à son allié« l’Italie des Valeurs », le parti de l’ancien procureur Di Pietro, opposant le plus résolus à Silvio Berlusconi au moins sur le terrain institutionnel, passe de 4,4% à 8%.
Dans l’opposition, sans être avec le PD, les catholiques du parti centriste UDC progressent aussi passant de 5,6 à 6,5%.
Et la gauche ?
Après le désastre de 2008 et sa disparition du parlement (conséquence du très mauvais score de la liste de la « Gauche Arc en ciel »), elle se présentait coupée en deux : d’un côté la liste des communistes unis avec le Pdci (Parti des communistes italiens) et la majorité du Prc (Parti de la Refondation communiste), de l’autre la liste Sinitra e Libertà, regroupant les Verts, les Démocrates de gauches, la minorité bertinottienne, scissionniste, du Prc, et les socialistes néocraxiens (qui s’étaient présentés seuls en 2008)
Cette fois, c’est la division qui aura été fatale aux communistes et à la gauche : certes en reprise sur le résultat de 2008 ("La Gauche Arc en Ciel" avait alors obtenu 3,1 % des voix), aucune des deux listes de gauche ne réussit à passer la barre des 4%. Ils n’obtiennent donc aucun élu...
- La liste des communistes obtient 1 million de voix et 3,32%,
- Sinitra e libertà (très valorisé par la presse) obtient 3,1%.
Rifondazione paie, à l'évidence, la récente scission qui a entrainée le départ de tous ces anciens principaux dirigeants. Le parti paie aussi des divisions internes maintenues, avec des résistances fortes, au sein même du parti, à la liste unitaire avec le Pdci.
- La liste des communistes obtient 1 million de voix et 3,32%,
- Sinitra e libertà (très valorisé par la presse) obtient 3,1%.
Rifondazione paie, à l'évidence, la récente scission qui a entrainée le départ de tous ces anciens principaux dirigeants. Le parti paie aussi des divisions internes maintenues, avec des résistances fortes, au sein même du parti, à la liste unitaire avec le Pdci.
Parallèlement aux élections européennes avait lieu le premier tour des élections administratives pour l’élection des nouveaux conseils provinciaux et communaux. Là encore, les résultats sont inquiétants pour la gauche : Le Prc et le Pdci (qui se présentaient parfois ensembles, parfois séparément) font un score global comparable à celui des européennes (3,5%) mais en forte chute comparé à celui des précédentes élections locales (8,3%v en 2006 ), et ce même si on ajoute les résultats des listes Sinistra e libertà (0,9%). Plus que les résultats en voix, c’est celui en terme d’élus qui est catastrophique : les deux partis communistes passent ainsi de 153 élus en 2006 dans les assemblées provinciales à seulement 26 aujourd’hui !
La baisse de moyens causés par cette chute aura des conséquences sur l’activité du Pdci et du Prc.
Et par-dessus tout, les comportements suicidaires continuent : ainsi Le secrétaire du Pdci, Di Liberto, vient-il exclure du parti le dirigeant de la principale minorité du parti, Marco Rizo, député européen sortant, sous prétexte de manque de participation à la campagne des européennes , en vraie pour avoir dénoncé la collusion du secrétaire avec un membre de la loge P2, preuve photographique à l’appuie!
La baisse de moyens causés par cette chute aura des conséquences sur l’activité du Pdci et du Prc.
Et par-dessus tout, les comportements suicidaires continuent : ainsi Le secrétaire du Pdci, Di Liberto, vient-il exclure du parti le dirigeant de la principale minorité du parti, Marco Rizo, député européen sortant, sous prétexte de manque de participation à la campagne des européennes , en vraie pour avoir dénoncé la collusion du secrétaire avec un membre de la loge P2, preuve photographique à l’appuie!
Caius
Image : Guérin Pierre Narcisse (1774 - 1833), La mort de Caton d'Utique. Huile sur toile. Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts.
6 commentaires:
Très bon article, merci à vous.
Il n'est vraiment pas facile de trouver des infos sur les résultats des communistes italiens.
J'ai toujours lu que le PRC était révisionniste (en tout cas lorsqu'il était dirigé par Bertinotti).
Pensez-vous que le départ de ses dirigeants et son unité avec le PdC (moins révisionniste mais qui se rattrape, j'avais lu qu'il avait rétabli le centralisme démocratique) rapproche les communistes italiens d'un PC crédible en voie de redevenir marxiste-léniniste ?
Le départ des dirigeants est-il une volonté de la base chez PRC ?
Une bonne journée à vous.
Un camarade du PTB (Belgique)
Bonjour
merci pour le commentaire.
Si par révisionisme on entend ce que disait Mao des communistes soviétiques, le PRC, le Pdci et avant le Pci, étaient foncièrement "révisionnistes".
Mais le débat aujourd'hui est de savoir si le Pdci ou le Prc sont "commusites" ou pas.
Le projet d'origine était le refondation y compris avce des courant foncièrement révisionnistes comme des personnalités issus du Manifesto, des troskyste etc.
Après la scission du Pdci ce dernier parti était à la fois sur une ligne communsite "identitaire" autour de Armando Cossuta et une ligne politiuqe foncièrement oportuniste, avec un raliement au centre gauche "la gauche du centre gauche" était alors leur slogan. Le Prc s'enfonçait dans une ligne mouvementiste, visant à dépasser la culture communiste. Les "marxiste lénistes" qui se renvendiquent plutôt du léninisme, était minoritaire et même ostracisé dans le parti par Bertinotti et les siens.
Le problème c'est que les personnes issus de "Democratie prolétarienne" autour du nouveau secrétaire Paolo Ferrero étaient naguère sur une ligne d'effacement du parti communiste... aujourd'hui les voilà défenseurs de l'autonomie communiste... on peut avoir des doutes sur la profondeur du ralliement...
Sinon la base comme son sommet était divisé au Prc. et le départ des dirigeant est bien leur propre volonté pas celel de la base...
Merci de votre réponse, mais vous ne répondez pas à ma question : est-ce que la scission avec les bertinottiens et les autres ex-dirigeants du PRC ainsi que le rapprochement du PRC et du PdCI permet d'espérer qu'un parti communiste authentique (donc marxiste-léniniste, c'est-à-dire reprenant les concepts de révolution, de dictature du prolétariat ou encore de centralisme démocratique) et uni (après les élections) resurgisse en Italie ?
Une bonne matinée à vous.
C'est quoi des "néocraxiens" ???
cher stoni,
Néocraxiens c'est un néologisme personnel pour définir le "Nouveau Parti socialiste": il s'agit en fait de socialistes qui se réfère avec émotion au sinistre (sans jeux de mot) ancien dirigeant du PSI Betino Craxi, mort en exil il y a quelques années. Parmi les dirigeant du Nouveau parti socialiste se trouve notament le fils de Craxi, Bobo Craxi...
cher ami du PTB
La question à votre réponse est difficile.
que puisse renaitre à partir du Pdci et du prc un parti répondant à vos souhait me parait improbable.
Le sujet est plus aujourd'hui de la possibilité de renaissance d'un parti communiste renouant le fil avec le Pci défunt. Mais il faut voir que le rapport d eforce interne est peu favorable et les dirigeants manques d'envergure en tant que dirigeant communistes. bref je suis pas très optimistes
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