samedi 15 novembre 2008

Rifondazione Comunista vers la scission ?


Alors que l’unité parait aujourd’hui comme une aspiration grandissante des communistes en Italie, la presse italienne révèle que ce sont plutôt des menaces de scission qui apparaissent au sein de
Rifondazione Comunista, le principal parti de la gauche extraparlementaire (de la gauche en fait. ..) .

Après son congrès de Cantiano en juillet, Rifondazione en était sorti avec d’un côté la volonté claire de sa nouvelle majorité de repartir de la base et de réaffirmer l’autonomie du parti et, d’un autre côté, pratiquement coupé en deux, avec une minorité (mais qui représentait 47%) autour de Nichi Vendola, héritier désigné de Fausto Bertinotti et président de la Région des Pouilles, qui décidait de s’ériger en courant organisé, promettant la revanche à la nouvelle majorité avant un an, et cherchant à construire avec des « comités de gauche » une nouvelle organisation dans laquelle, comme le disait alors Bertinotti, le communisme ne serait plus qu'un « courant culturel »…La majorité autour du secrétaire Ferrerro, de son côté ne rompait pas avec les pratiques "de majorité"antérieures et excluait du secrétariat le courant de l’Ernesto, le plus résolus dans la recherche de l'unité des communistes et dont le concours fut pourtant crucial pour atteindre la majorité au congrès.

A l’approche des éléctions européennes, la minorité de Rifondazione, qui vient de fonder l’association « per la Sinistra » avec les démocrates de gauches de Mussi (ceux qui ont refusé la transformation des DS en Parti démocrate ) propose pour les européennes une coalition de la gauche, bref de refaire ce qui a piteusement échoué avec la Gauche Arc en ciel au moment des législatives… Ainsi Genaro Migliore, ancien chef du groupe PRC à la chambre, prône dans Il Manifesto la constitution d’une liste unique de la gauche pour les européennes en contradiction avec les décision du congrès de Cantiano. Et pire, l’ancien secrétaire du PRC, Franco Giordano, déclare à l'Unità que: si Ferrero fait alliance avec Diliberto (le secrétaire du PDCI, l’autre parti communisme) pour les européennes cela voudra dire que « c’est lui qui veut la scission ». Et la Minorité d’exiger la tenue d’un nouveau congrès (4 mois après le précédent !). De son côté la majorité et Paolo Ferrero dénoncent des « prétextes » qui servent à préparer une nouvelle scission mais ils semblent reculer sur la recherche de l’unité des communistes et exclure une alliance avec le PDCI, si ce n’est un ralliement des candidats de ce parti sous la bannière de Rifondazione.

En tout cas, il semble bien, alors que l’unification des luttes contres la politiques du gouvernement des droites, dans une Italie qui présente de graves dérives fascistes, est une nécessité qui commence d’ailleurs à se réaliser au moins au plan syndical, qu'il n’ y ait rien de plus urgent que de chercher à détruire les organisations qui sont seules à porter une critiques radicales de la politique des droites…

Image : Giovanni Francesco Barbieri, dit Le Guerchin (1591-1666) Hersilie séparant Romulus et Tatius (1645), Paris , Musée du Louvre

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